Union européenne
Les agriculteurs polonais risquent de dire "non" à l'UE, selon un parti paysan
par AFPil y a 23 ans2 min de lecture
VARSOVIE, 5 déc (AFP) - Les agriculteurs polonais risquent de dire non à l'entrée de leur pays dans l'Union européenne, si celle-ci ne leur propose pas de meilleures conditions d'adhésion, ont déclaré jeudi les responsables du parti paysan PSL, un des trois partenaires de la coalition gouvernementale.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
"Si l'Union européenne s'obstine à proposer ses conditions (d'adhésion) injustes, le risque du vote 'non' est proche de la certitude", a dit à l'AFP le vice-président de la Diète (chambre basse) Janusz Wojciechowski (PSL).
"Nos agriculteurs savent bien compter. La décision sur un 'oui' ou sur un 'non' dépendra des résultats des négociations" qui doivent se terminer la semaine prochaine à Copenhague, a indiqué le vice-Premier ministre, ministre d'agriculture et président du PSL, Jaroslaw Kalinowski.
"On leur parle de solidarité, de conditions similaires de concurrence, d'un marché uni qui figure parmi les principes fondamentaux de l'UE. Ne soyez pas étonnés s'ils disent 'non' quand nos partenaires ne leur donnent pas de telles garanties", a-t-il expliqué.
"Comment peux-tu approuver une décision qui fait disparaître ton lieu de travail, qui te prive de ressources toi et ta famille", s'est demandé M. Kalinowski.
Selon lui, si les agriculteurs polonais ne peuvent compter sur les aides directes égales à celles de leurs collègues des Quinze, "il faudra mettre en place d'autres instruments" qui leur assureront les mêmes chances économiques, une fois dans l'UE.
Les conditions d'adhésion présentées aux pays candidats la semaine dernière par le Danemark "sont toujours mauvaises", même si "elles vont dans le bon sens", a déclaré M. Kalinowski pendant une conférence de presse.
Le PSL n'est pas satisfait de la proposition danoise qui maintient le montant des aides directes aux agriculteurs polonais au taux égal à 25% des aides attribuées aux agriculteurs des Quinze et qui limite la réaffectation d'autres aides par le gouvernement du nouvel Etat membre.
"Nous n'allons pas sacrifier l'agriculture polonaise à l'autel de l'intégration", a répété M. Kalinowski à l'issue d'une réunion de la direction de son parti qui dispose de 42 députés dans un parlement de 460 sièges.